Xavier Bertrand, le ministre du travail (ex ministre de la santé au moment des suicides chez Renault) fait sa pub sur le dos du suicide. Il affiche sa volonté de « comprendre ». La belle âme…
Mais, il ne faut pas oublier que le fond social de la question du suicide est politique. Une commission doit rendre ses conclusions. Dirigé par un comportementaliste, le Pr Légeron, on sait déjà quelles seront les conclusions de cette commission : ces suicides, c’est le stress ! Résultat : le ministre et ses experts commis par l’état, pourront dire que le marché, l’industrie automobile, la recherche du profit, le malaise dans le travail, etc… n’y sont pour rien dans ces suicides chez Renault.
Notons le cynisme du vœu pieux de comprendre : la demande des syndicats n’est pas satisfaite. Le lien entre le suicide et le travail n’est toujours reconnu par l’état. C’est même le contraire : le médecin du travail de Renault a été licencié à la suite de son « intervention sur la prévention des risques psycho-sociaux » d’après la CGT.
Pendant ce temps, il faut toujours plus évaluer et mesurer. Le ministre veut des « indicateurs fiables et reconnus pour mieux détecter le stress au travail ».
Et oui, sans chiffres, comment savoir si l’entreprise fait du profit ?
Et puis, sans « indicateurs fiables » comment remplir une grille d’échelle comportementale ? Ce serait tout de même assez dramatique que la commission de Légeron ne puisse faire son travail…
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