5/04/2007

Le suicide n’est ni un acte de courage, ni un acte de lâcheté, ni un acte héroïque

Cette année, de nombreux hommages sont rendus à Dalida à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort.

En 1967, Luigi Tenco, le nouvel ami de Dalida, se suicide après son intervention ratée au festival de Sanremo. Quelques jours plus tard, Dalida tente de se suicider à son tour.

Lors de l’émission « L'invité du dimanche », le 19 septembre 1971, le journaliste l’interroge sur sa solitude. Une vedette n’existe que par le public, le public est une masse devant la vedette qui connaît des choses qu’elle voudrait peut-être toujours qu’il connaisse. Y-a-t-il une solitude de la vedette ?

Dalida donne cette réponse fabuleuse :

« Le public: c’est le visage de l’amour. Une communion. Le mal des vedettes fait partie des êtres humains. Tout le monde a pensé que je m’étais suicidé pour ça. Ce n’était absolument pas vrai parce que la carrière allait très bien. Ce n’était pas le mal des vedettes, c’était par amour. Le suicide, ce n’est ni un acte de courage, ni un acte de lâcheté, ni un acte héroïque, c’est simplement une maladie. Tout le monde peut être malade et pas seulement une vedette. Il y a plein de gens qui se suicident et qu’on ne connaît pas. Mon frère m’a porté à bout de bras. Je ne voulais plus chanter du tout. Mais, j’avais un désir énorme de connaissance. Je voulais savoir le pourquoi des choses. Mais, la connaissance, c’est à double tranchant. Si on ne prend pas le bon chemin, on peut se tromper. Et… j’ai rencontré un ami, le Dr Guy Pitchal. Il m’a fait connaître la dimension de l’inconscient. C’est-à-dire… ce chemin fou de la connaissance.... Il m’a remis sur la juste route ».

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Dalida finit par se suicider dans sa maison de la rue d'Orchampt à Montmartre dans la nuit du 2 au 3 mai 1987.

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